
Lorsque j'ai emprunté Aphorismes sur la sagesse dans la vie à la bibliothèque municipale du VIIe arrondissement (plus précisément à l'annexe du quartier Latour-Maubourg), je pouvais avoir vingt- six ans, mais aussi bien vingt-cinq, ou vingt-sept. C'est de toute façon bien tard pour une découverte aussi considérable. À l'époque, je connaissais déjà Baudelaire, Dostoïevski, Lautréamont, Verlaine, presque tous les romantiques ; beaucoup de science-fiction, aussi. J'avais lu la Bible, les Pensées de Pascal, Demain les chiens, La Montagne magique. J'écrivais des poèmes ; j'avais déjà l'impression de relire, plutôt que de lire vraiment ; je pensais au moins avoir achevé un cycle, dans ma découverte de la littérature.Et puis, en quelques minutes, tout a basculé.M.H.